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LES INDIENS KALINAGOS :
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Ces « Strong People», qui ont résisté à l'Esclavage et au Colonialisme…
A l'arrivée des Européens, les Caraïbes étaient établis sur les Petites
Antilles, notamment Juanacaera (Martinique), Aichi (Marie- Galante), Karukera
(Guadeloupe),Yurumein (Saint-Vincent) et, principalement Waitikubuli (la Dominique), étape pour les nouveaux venus kalinagos en provenance du Venezuela.
Ils avaient même commencé à se fixer à Cuba et jusqu'à Porto-Rico, mais y
furent, comme les Tainos et les Arawaks, exterminés en moins de dix ans par
les conquérants espagnols.
Selon l'UNICEF, la Dominique compte la plus importante population de peuples
autochtones dans les Caraïbes orientales; environ 4 % de la population sont des
descendants des Kalinagos.
Le territoire auquel ont été confinés les Kalinagos est une bande de côte très élevée,
très accidentée, composée d'une épaisse couche de tuf rougeâtre, avec une forêt dense
dans sa partie occidentale dans de l’île.
Selon les dispositions de la constitution et la loi sur la réserve caraïbe de 1978,
le peuple kalinago vit sur un territoire relevant d'un régime foncier collectif,
il est dirigé par le chef caraïbe et le Conseil Caraïbe, lequel conseil a la garde,
la direction et le contrôle du Territoire pour et au nom de ses résidents, et est
habilité à en assurer l'administration et l'amélioration. Ils ont un chef, élu tous les
cinq ans, démocratiquement, qui préside ce conseil. Celui qui est en place depuis
2009 se nomme Joseph Garnette
L'habitat y est localisé en huit hameaux: Salybia constituant, avec école, dispensaire,
église catholique, siège du conseil caraïbe, le centre administratif et commercial du
territoire, Bataka, Sineku, Madjini, Gaulette, Crawfish River, Monkeyhil, Atkinson.
Il ne s'agit en fait nulle part d'urbanisation, mais de petites cases sur pilotis, en bois
et tôle installées au choix de leurs occupants. Car, la propriété du sol étant commune,
tout Kalinago peut choisir son terrain sans avoir à l'acheter ou le louer, et peut de
même le quitter pour s'installer ailleurs.
La principale activité, l'horticulture , se pratique selon les méthodes amazoniennes
ancestrales. Chacun peut choisir en bordure de la forêt, son «jardin» d'une surface
correspondant aux besoins de sa famille, de 3 à 4.000 mètres carrés. La végétation
y est abattue et brûlée pendant une à deux semaines, puis la plantation y est faite sur
la cendre fertilisante : choux, ignames, patates, manioc, arbre à pain, bananier,
coco pour faire huile et savon, etc. Après trois ans de culture, le «jardin»
est rendu à la propriété commune et abandonné.
Les Kalinagos vivent aussi de l'artisanat, et du tourisme : S'ils ne vivent plus de
manière tout à fait traditionnelle, un village a été reconstitué pour rendre
compte de cette vie passée
Les Kalinagos ont commencé à s'apercevoir que leur principal atout économique
dans le monde actuel était leur existence même, leur extrême originalité
historico-ethnique.
la Dominique est pour sa part au 180e rang de l'économie mondiale sur 186 pays
classés, avec un taux de chômage de 23% et un taux de pauvreté de 30%.
Les débouchés éventuels pour les Kalinagos y sont non seulement rares mais
encore davantage réduits par l'antagonisme aux aspects raciaux qui les sépare
du reste des Dominiquais. Ceux-ci, créoles descendants dans leur quasi-totalité
des anciens esclaves africains, tiennent les Kalinagos pour «inférieurs». C'est
une grande diversité physique qui se rencontre dans le territoire, avec toute
une gamme allant des caractères africains les plus marqués à une survivance
évidente de la parenté asiatique des Amérindiens...
La différenciation sur le territoire entre les Sangs Mêlés appelés «bâtards»
avec une certaine condescendance et les Kalinagos de souche se disant avec
fierté «Francs-Craïbes» est dans la langue: car la langue parlée est le créole dominiquais
d'origine française. La dernière 100% kalinago se serait éteinte en 2003.
Même ceux qui physiquement apparaissent encore comme «Francs-Craïbes»
ne le seraient pas tout-à-fait génétiquement. Mais tous les habitants du territoire,
créolisés ou non, se disent kalinagos. Absolument tous.
Ce qui fait le kalinago, justement, c'est l'appartenance au territoire.
Héritage du code caraïbe attribuant toute valeur à la paternité. Un Kalinago
peut épouser une créole et l'amener dans la réserve avec ses enfants, tous seront
considérés comme kalinagos. Mais une femme Karifuna épousant un dominiquais
devra quitter le Territoire!
N'est-ce pas une tragédie pour cette communauté héritière d'une histoire
héroïque d'être amenée à ne plus apercevoir sa survie que dans une endogamie
aux relents malsains de sélection génétique, forcément facteur de dégénéres
-cence dans le cas d'une population aussi réduite, ou dans l'expatriation vers,
de toute façon, d'autres métissages ?
Les Dominiquais, descendants des blancs et des noirs, ont hérité de la culture
kalinago:
les noms les différents types d'arbres, de plantes, de poissons et de la vie
sauvage en général: quand les Africains et les Européens sont arrivés, ils
n'étaient pas familiers du paysage et de la végétaion alors ils ont adopté
ce savoir.
Joseph Garnette compte sur la résistance têtue de son peuple pour qu'il
continue d'exister. « Nous avons survécu à 5 siècles de colonisation, nous
allons survivre encore longtemps ».
Aussi commencent-ils à s'investir dans l'hébergement simple avec la construction
de la Carib Territory Guest House, dans l'Artisanat ( confection de paniers traditionnels en feuilles de laouman, de sculptures...), dans l'Expression
artistique avec la création des groupes Folkloriques Karina et Karifuna, et
surtout l'ouverture en 2006 du
Kalinago Barana Autê :
reconstitution sur un hectare d'un authentique village caraïbe avec ses
activités traditionnelles artisanales, culturelles, voire culinaires présentées
au visiteur dans des animations.
Mais le Territoire Kalinago étant enclavé dans la Dominique, celle-ci ne
néglige pas d'être la première à en tirer profit comme un de ses principaux
attraits touristiques, l'incluant dans ses propres programmes marketing et
commercialisant les produits de l'artisanat kalinago dès l'aéroport de l île
ou dans la capitale Roseau plus cher que sur le territoire.
L'éducation de la population, la préservation des traditions, la mise en place d'une
économie solide, selon Pearl Williams, première Karifuna à accéder
au barreau de la Dominique
« Nous avons besoin d'une vraie représentation, capable
de se battre pour défendre les droits des gens » , affirme-t-elle.
Le chef Joseph Garnette représente les Kalinagos sur le plan local et international et
régulièrement, il rencontre ses homologues indigènes du bout du monde lors de sommets dédiés.
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LES RASTAFARIS à la DOMINIQUE
Les Rastas sont les Membres d'un groupe dont le style de vie, l'idéologie et
les croyances religieuses sont apparus dans la Dominique du début
des années 1970 influencés par la croissance du mouvement à travers les
Caraïbes, issus de ses racines dans les années 1920, la Jamaïque. Les ensei
gnements panafricains de Marcus Garvey et les religions "populaires" de la
Jamaïque rurale se sont fusionnés avec l'inspiration de l'Éthiopie comme un
symbole d'une Afrique non conquise. En 1930 Ras Tafari Makonen est couronné 111ème Empereur d'Éthiopie d'une ligne tracée en arrière de l’union du Roi Solomon et de la Reine Makeda de Sheba. Son nouveau titre devient « Sa Majesté Impériale
le Lion Conquérant de la Tribu de Judah, Élu de Dieu ». Tafari prend un nouveau nom : Haile Selassie - Pouvoir de la Sainte Trinité. Plusieurs prédicateurs en Jamaïque commencent à prier Selassie comme Dieu vivant et l'espoir de rachat
africain.
Les fidèles de Selassie sont connus comme Ras Tafaris ou Rastamen. Les
Rastas portent de longs cheveux et des barbes à cause d'un enseignement dans l'Ancien Testament, aussi suivi par des Juifs orthodoxes, « qu'aucun rasoir ne touchera les cheveux du fidèle ».
La corruption de la société et la police, pour la protéger, sont Babylone, et la nature, la campagne et la paix future sont Zion.
La croyance en la poursuite d'une vie près de la nature, le rejet de produits
alimentaires importés et traités et dépendant plus sur les légumes, I-tals,
ont une influence même sur des non-rastas.
Bien que le style de vie, les croyances et l’apparence associée au Rastafa
-rianisme soient largement acceptés aujourd'hui, il y eut une réaction féroce
du social et la classe politique dans les années 1970s à la Dominique.
Le rastafarisme trouve sa force dans la revendication du retour en Afrique.
Il prône un avenir hors de la Jamaïque –point de départ du mouvement dans la Caraïbe-,
partant du constat que la fin de l’esclavage a laissé la population d’ascendance africaine
sans prise sur l’économie locale. Dans les années 50 l’économie de l’île est basée sur
l’exportation de produits agricoles (plantations de sucre de canne, café,…)
Les premiers furent les Maroons’
Y vivaient déjà des descendants d'Arawaks mêlés à des esclaves en fuite, les derniers
Arawaks se fondirent complètement par métissages successifs. Certaines légendes
Arawaks sont passées dans la culture locale grâce aux chants traditionnels.
Le relief montagneux de l'île permet aux réfugiés d'échapper aux colons. Du haut des
collines rocheuses couvertes de forêts vierges, ils harcèlent les fermiers anglais, brûlent
les plantations, libèrent des esclaves.
Les Maroons ( de l'espagnol Cimarron ou Neg-mawon en créole) représentent surtout
un symbole de l'esprit de liberté. L'antériorité de leur combat est une source de fierté.
La communauté Rastafari représente plus de 10% de la population locale ;
Les rastas ne sont pas tous botanistes, guides ou jardiniers, ils sont agriculteurs,
gérants de spa, guides dans la mangrove de l’Indian River, hôteliers, chanteurs,
politiciens,médecins ou banquiers. Aujourd’hui les « Ras » sont intégrés dans toutes
les couches de la société.
En ce qui concerne l’usage de la ganja ou « l’herbe de sagesse », elle est consommée
dans un but contemplatif et fait partie du culte Rastafari. Cependant, tous les Rastas
ne fument pas la ganja. C'est en 1947 que les rastafariens commencent à laisser pousser
leurs cheveux en se référant à la Bible (Lévitique XXI-5 : « les sacrificateurs ne se
feront point de place chauve sur la tête, ils ne raseront point les coins de leur barbe »).
Les dreadlocks (les boucles de l’effroi) symbolisent pendant longtemps un signe de rébellion
et aux yeux de la police un signe distinctif de hors la loi.De plus, avoir des dreadlockss
ne veut pas forcement dire qu’on est Rasta ! et à contrario, on peut ne pas avoir de
"dreads" et être membre du mouvement Rastafari ! ils font aussi référence à la crinière
du lion qui est le symbole de l’empereur d’Ethiopie Sélassié considéré par les rastas
comme le « dirigeant légitime de la Terre ».
Le Rasta n’est pas seulement Végétarien mais « I-talist* », il ne mange aucun animal
par respect pour la Terre Mère. Etre rasta c'est avant tout appartenir à un mouvement
religieux dont les adeptes prônent le retour à la culture africaine et la promotion
d'une musique : le Reagge.
(*)terme anglais
« Greetings in the name of the Most High,
His Imperial Majesty Haile Selassie I Jah Rastafari ever living, ever faithfull,
Selassie the 1st!!. » Robert Nesta Marley - Rastaman Vibration/intro
le «Dread Act », les affrontements de 1974 à 1981
Dans les années 70, le rastafarisme en Dominique influence une large partie
de la jeunesse.
Le mouvement se politise du fait de l’existence d’un mouvement politique radical
le MND (Mouvement pour une Nouvelle Dominique). La création de petites
communautés rastafariennes -les Dreads- inquiète les politiciens réfractaires
à la marginalité des rastafariens.
En 1974 suite au meurtre d’un américain durant le carnaval dominiquais,
un des dirigeants du MND, Desmond Trotter, 20 ans, également «Dread»
(Aka Ras Kabinda), est injustement condamné à mort pour ce crime sur la base
d’un témoignage sujet à caution.
Dans ce contexte le parlement adopte le «Prohibited and Unlawful Societies
Act» plus connu sous le nom de «Dread Act » déclarant hors la loi les
«Dreads ».
On assiste alors à une véritable « chasse aux dreads » causant la mort de
deux personnes.
En 1976 D. Trotter voit sa peine commuée en détention à vie. En 1977
l’application du «Dread Act » est suspendue. La Dominique accède à
l’indépendance en 1978.
En 1979 suites à des émeutes D. Trotter est libéré. Le Premier ministre
Patrick John en poste depuis 1962 cède la place à M. Oliver Séraphin.
En 1980 Eugènie Charles (Dominica Freedom Party) - la Dame de fer des
Caraïbes - devient Premier ministre.
Le 12 février 1981 des rastas armés de fusils enlèvent le père du porte-
parole du gouvernement et détruisent son habitation suite à la mort de deux
«dreads » lors d’un accrochage avec les forces de l’ordre. Les auteurs de l’enlèvement demandent la libération de deux des leurs condamnés à la pendaison
pour homicide.
Le 16/02/1981 le gouvernement promulgue une loi anti- terroriste (Terrorism Temporary Provisions Act) accusant les «dreads » d’être manipulés par
l’extrême gauche.
L’état d’urgence est instauré signe d’une grave crise politique. Ces actions
violentes sont condamnées par Trotter/Ras Kabinda. Les rebelles avaient
obtenu des armes de militaires contre de la ganja, celle ci étant cultivée à
grande échelle par deux communautés rastas. Le mouvement rasta perd ensuite
de son ampleur. Ras Kabinda quitte la Dominique en 1987 pour l’Angleterre,
il s’installe par la suite à Shashamane en Ethiopie où il préside l’EWF(Ethiopian
World Foundation). A la fin des années 80 il reste 4 ou 5 communautés*
regroupant une centaine de dreads dans les zones les plus montagneuses,
l’usage de la marijuana devient toléré.
Les Rastas ont ainsi trouvé leur petit paradis sur cette île où l’on vit
paisiblement au son du reggae. La majorité aiment revendiquer
qu’ : « en Dominique, il y a autant de raisons d’être heureux que
de jours dans l’année ».
Balade découverte sur L’Indian River
L’Indian River est une rivière qui trace son chemin entre la ville de Portsmouth et
le village de Glanvillia au nord de l’Ile.
propose de naviguer en canot à rames sur l’Indian River pour
aller à la rencontre de l’écosystème et découvrir la faune et la flore de la Dominique
c’est aussi le lieu de tournage de quelques scènes du film « Pirates des Caraïbes ».
En effet, de nombreuses scènes du film ont été tournées dans cette mangrove dense
et sombre – dont la dernière scène du n°3-, mais aussi sur les plus belles plages de la
Dominique…Au terminus du parcours, un Jungle bar et son jardin Bio et où se déguste
un Punch « Dynamite » dont la recette reste unique et secrète.
Baignade et détente chez Screw
Le Screw’s Sulfur Spa est l'un des plus réputés de la Dominique. Screw, le gérant
qui est rasta a passé plusieurs années à construire ses bassins et le résultat est remarquable.
Les piscines se fondent parfaitement dans le décor et donnent l'impression d’avoir
toujours été sur ces lieux. Chacune des piscines naturelles est à une température différente,
du plus chaud au plus froid sur trois bassins successifs. En journée ou en soirée
(ouvert jusqu’à 22h) dans ces eaux chaudes sulfurisées au son du reggae, vous avez
un avant-goût de paradis! Screw est réputé pour ses cocktails de fruits frais, mais la
biére locale « Kubuli » est bien présente.
Dormez et mangez BIO
Des propriétaires rastas vous accueilleront dans leurs établissements colorés et
chaleureux conçus en général dans un grand jardin ou un parc, entouré par des fleurs et des
arbres fruitiers.
Par respect pour la nature ils utilisent l’énergie solaire pour alimenter en électricité la
maison de vos vacances. En effet, vivre en harmonie et respecter la Nature est au cœur
du mouvement rastafarisme. Cette révérence pour la nature est influencée par les religions traditionnelles venues d’Afrique ; pour échapper au capitalisme et à la destruction de
l’environnement, il est nécessaire de choisir un mode de vie en corrélation avec la nature.
Vous pourrez aussi déguster, à votre goût, la cuisine locale ou bien la cuisine végétarienne.
Les rastas sont souvent végétariens ; ne mangent que ce que leur donne la terre et mangent
ni viande, ni crustacés. Le I-tal, d’inspiration biblique, est un plat à base de riz, de fruits,
de légumes racine et graines.
Visitez les fermes organiques de Dominica Organic Agriculture Mouvment
Un des principaux objectifs du DOAM est d’établir un ensemble de normes guidant
les membres sur les pratiques et procédures à suivre pour une production biologique.
Ainsi, les fermes organiques se sont largement développées sur l’île. La Jaco Farm,
membre du DOAM, est une petite ferme située sur le sentier du Waitukubuli National
Trail qui pratique l’agriculture organique. Tous les fruits et légumes poussent naturellement
sans l’utilisation d’engrais chimiques ou pesticides. Le Bellevue Chopin Organic Farmers
est un groupe crée en 2004 et membre actif de la DOAM. Aujourd’hui, le groupe gère
un centre de « réception touristique » financé par l’Union Européenne et le gouvernement
de la Dominique. Ce centre permet de promouvoir les produits agricoles et faire connaître
leur démarche écologique auprès du grand public. Il organise des visites dans les
différentes fermes de l’Ile. L’Harmony Garden est une ferme biologique que programme
le Bellevue Chopin Organic Farmers dans ses visites. La ferme appartient à Roy Ormond,
agriculteur et rasta, il cultive les plantes pour ses propriétés médicinales.
Pour Roy, le rastafarisme, « c’est vivre en harmonie avec la nature et l’univers ; rien de plus… »
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